Il y a 11 ans, j’avais acquis ma première voiture, une petite Megane Scenic. Quasiment le lendemain, on partait sur Majunga avec un chauffeur au volant, et maman à bord qui se relayait avec ma femme pour porter notre petit dernier qui n’avait que quelques mois à l’époque. D’excellents souvenirs. Les vacances se passent bien. Après quelques jours à la plage, on devait rentrer en ville, dans la maison familiale. Boosté, je me dis, aller je prends le volant. Après plusieurs kilomètres et un tour en ville, j’entreprends la manœuvre délicate de faire rentrer la voiture dans la cour. Délicate, car pour le conducteur amateur que j’étais, l’accès par quasi angle droit du portail (à l’époque) c’était forcément compliqué. Bref, avec un certain accès de confiance je m’engage. Et ce qui devait arriver, arriva. Tout le flanc droit de la voiture défoncée, à commencer par la portière. Au moment de l’impact, je me souvient encore de l’expression sur le visage de maman, l’air de dire « Oh oh ».

Depuis ce moment précis, je me suis refusé à toucher un volant. Plus jamais, me suis-je dit. Je me suis alors contenté, depuis, de guidons.

Plus jamais un volant, jusqu’à un déclic après la disparition de maman en 2021. Encouragé par ma femme, j’ai acquis une autre voiture. Violenté (dans le bon sens du terme) par ma meilleure amie Seheno, j’ai mis la main sur le volant, et fait quelques tours de roue avec dans la périphérie de Tana, puis en pleine ville. Depuis, j’ai roulé, roulé, roulé, jusqu’à engloutir plus de 1.000 kilomètres avec elle en décembre dernier pour nos vacances à Majunga.

Et dire que j’allais abandonner l’idée de conduire une voiture, ça aurait été une grosse connerie.

Nous avons tous ce petit quelque chose qui nous fait peur, qui nous bloque car on se dit que nous ne sommes pas bons, que nous ne sommes pas capables. Mais au fond, nous sommes tous capables de surmonter nos peurs et de nous surpasser, à force de volonté et de patience. Nous avons chacun une force intérieure qui ne demande qu’à se réveiller et à s’exprimer. Pour cela, le coup de pouce de vos proches peut vous être nécessaire, mais vous y arriverez.

Souriez à la vie, toujours. C’est l’une des leçons que je retiendrai à jamais de ma maman, sourire en toute circonstance.

Souriez à la vie les ami.e.s, gardez vos objectifs en ligne de mire, et défoncez vos peurs à coup de persévérance, le gagnant, c’est vous!

#PositiveVibes